Thursday, February 16, 2006
Wednesday, February 08, 2006
At some point in time in the 10 bus – Dakar, Senegal
L’homme s’approche du general.
Dans cette troupe de ministre et de generaux, d’homme d’Etat et d’homme d’allure, le general a l’air fier. Dans son uniforme parfaitement repasse au pli regulier, il arbore les couleurs et les symboles des nombreuses victoires gagnees pour son pays. Mosaique de petits drapeaux et insignes de toutes couleurs mais surtout jaune, rouge, blanc. C’est l’honneur du general qui est peint sur son blason. Une medaille, plus imposante que toutes autres, se detache de ce tableau de guerre pour prendre la place unique qui ne se gagne que par la coulee du sang. L’homme, face au general, lui demande :
« Mon general, que symbolise cette medaille que vous porter la ? »
Le genral toise l’homme pour prendre l’ampleur de la question qui lui est posee en fonction du contexte dans lequel il se trouve comme il a souvent l’habitude de le faire.
L’observation est essentielle au combat.
Le general le sait, le vit.
Forge dans la strategique, le general pense toujours a l’emplacement de ses pieces au moins cinq tours a l’avance. Que doit-il penser de cet homme, un inconnu, un etourdi meme peut-etre, qui vise directement sa piece maitresse ?
La dame.
Celle pour qui toute autre victoire n’etait qu’un etape. Le general lui-meme a conscience de se tenir a l’ombre de cette dame habillee d’honneur et de merite. Cette ombre, faite d’une obscurite qui touche toute l’humanite par son lien du sang, impose le silence. Le silence du respect face a la mort. Le silence si singulier de la minute apres le combat, par lequel la victoire est delcaree, solenellement, d’une seule voix venu de l’ame des guerriers dechus. Il n’y a que dans cet abyme que l’on decouvre la vraie valeur de la vie.
Le general le sait, le vit.
Il faut que l’homme le comprenne. Alors le general repond :
« Ca mon cher, c’est la Medaille de la Legion d’Honneur, la plus grande recompense decernee par la Nation aux soldats les plus valeureux… »
L’homme l’interrompt :« Non mon general, ca c’est le sang de votre frere. »
01/02/06 - Derkle, Dakar, Senegal
Assis sur un banc au soleil
A cote du gardien
Mon beret rouge s'accorde avec avec son polo rouge
Comme dit Christian avec cet accoutrement j'ai l'air d'un Marseillais
C'est pas les vacances pourtant
Il fait chaud
Les oiseaux, les mouches et le doux murmures de la radio gresillante qui debite des paroles incomprehensibles
Route de sable
Le gardien me dit de me lever pour que la poussiere generer par le balais de paille de la femme de menage dans le couloir de l'entree ne me pique pas les yeux
A l'ombre maintenant
A intervalle regulier un beuglement long
Quand j'ai voulu debarasser la table Albert m'a dit:
"Laisses-ca! La bonne s'en occupera. Il faut bien qu'elle est quelquechose a faire."
Albert est un tres bon observateur
Dans le tram quelquepart en Allemagne
assis sur la banquete parallele au mouvement
a son cote son cousin
devant lui un professeur concentre qui corrgie des devoirs
a cote du professeur, en face du cousin, une femme pas trop agee
assise a cote de son fils, debout
elle s'occupe, pense ou reve
son fils, surement ennuye par le tram qui parcours une distance dans un espace dont il n'ai que peu conscient s'amuse avec l'interupteur
off. le professeur releve la tete
incapable de poursuivre son travail du fait de l'absence de lumiere
on. le professeur reprend son travail qui n'est pas son prefere, lui qui est devenu prof non pas pour corriger des devoirs mais plutot pour garder les connaissances qu'il a acquis et surtout pour toujours avoir a leurs donner un sens nouveau, un sens qui a du snes, pour lui, pour les autres, pour comprendre, expliquer, enseigner
off. le professeur releve la tete
on. le professeur reprend
la scene se deroule sur la voie comme le tram qui avance
le fils. ca ne l'amuse pas tant que ca mais ca occupe
il n'a pas l'air plus conscient de l'existence des autres que de l'espace dans lequel il evolue dans lequel il est encore, plus passager que navigateur
la mere. pour elle le tram avance
fatiguee surement
pas trop fatiguee pour discipliner mais peut-etre n'en voit-elle pas l'interet ou la necessite
l'observateur. un peu frustre
mais surtout l'incomprehension
pour lui il y a quelquechose qui cloche
le professeur qui, utile, essaye de faire son travail a besoin de cette lumiere
la lumiere est la pour ca
par respect le fils devrait comprendre cela
exister mais ne pas gener
rien ne se passe ou plutot si, le temps passe, le tram avance
il faut demander au cousin, lui doit surement comprendre, il a vecu
d'apres lui, les enfants en Allemagne sont comme ca
sans limite, completement inconscient de la presence des autres, de leur age, leur position et surtout inconscient des liens qui les unissent aux autres et aux choses
les enfants dans leur monde
ce monde cree par les parents soi-disant, dans lequel les enfants ont ce qu'ils veulent, ce dont ils ont besoin
un monde plein
l'enfant roi
roi parceque futur, roi parceque jeune, frais, curieux
mais quelle curiosite?
cette curiosite perilleuse qu'est celle de la decouverte des limites de l'existence, de son existence, le moi
l'enfant ne comprend pas
et alors, et la mere?
elle doit savoir, elle a vecu
elle doit comprendre les consequences de l'action de son fils sur l'interrupteur qui influx sur le monde autour de lui, elle, eux
elle doit pouvoir developer un jugement, evaluer si cette influence est bonne ou mauvaise et a partir de ce jugement, se decider sur le pourquoi et comment de la chose, l’expliquer a son fils, lui faire comprendre
mais non, et le professeur alors ?
lui qui est victime, gene peut-etre
meme offense, qui sais?
peut-on lire sur son visage ?
quelle expression ce dessine sur son visage dans cette obscurite qui ne le permet pas de lire et corriger mais qui suffit a observer discretement le plissement de ses yeux derriere les grosses lunettes et le contour accentue de ses joues, reliefs d’ombres
non, il n’a pas l’air vexe
off. il releve la tete et semble fixer le vide
est-ce une pose necessaire dans un travail laborieux comme celui-ci la correction des devoirs d’eleves, certain devant etre proche de l’illisible, l’incomprehensible, l’incorrigible
cela doit user, dans un tram, a la fin de la journee, apres les rappels a l’ordre, les explications, les punitions
oui ca fatigue, le repos donc a chaque clic de l’interrupteur
mais on ne peut pas dire que ca l’arrange non plus, il veut quand meme finir son travail
on. il reprend la lecture, la correction
il semble s’etre adapte a son environment
il y a comme une harmonie entre le mouvement constant du tram, la regularite des clics de l’interrupteur, l’immobilite de la mere
le professeur a peut-etre capter cette musique qui pour l’observateur, ecouteur, semble discordante, mais qui s’harmonise avec le comportement approprie d’un homme qui a dedie sa vie a l’education des enfants
ca marche donc, ca roule
quelle merveilleuse decouverte
tellement anodine, presque secrete
mais l’œil aguise d’un observateur des relations humaines tel que l’est devenu Albert ne pouvait pas rater cela
J’aimerais rester au soleil mais le gardien me dit, en un language que je ne peux bien-sur pas comprendre qu’il prefere l’ombre, c’est reposant
Les oiseaux, de leurs petits cris, semblent repondre au doux gresillement de la radio, pousse par une voix profonde et effrayante qui raconte l’histoire d’une langue que je ne comprends pas, dans un monde que je n’ai jamais compris, sous un arbre qui oui m’abrite et m’offre son ombre, genereuse et reposante, mais m’empeche de voir la vrai lumiere de ce soleil immense, chaux, dangereux et bienfaiteur. Protege, surveille. Mais sans defense, en danger. Seul le chat sait qu’il est vivant, la mort n’existe pas.
Tuesday, February 07, 2006
27/01/06 - Dakar, Senegal
Aujourd'hui, Tante Helene est partie.
En fait, elle est partie depuis la nuit de Mardi a Mercredi mais je viens seulement de l'apprendre aujourd'hui. Alors Tante Helene est partie aujourd'hui. Mais elle reste aussi. Pour en etre sur il faut que j'ecrive, il faut que je raconte. Il faut que je me souviennes. Pour elle, pour moi.
"On va voir les tantes."
Quelle aventure que celle-la. Tout ca a du commencer avant meme que ma memoire commence a operer plus rigoureusement. Je ne me souviens donc pas du commencement. Mais je me souviens bien de l'habitude, de la routine qui s'etait installe. Cette aventure je la vivais surtout avec ma grand-mere. Venant de cet endroit perdu quelque part dans l'histoire de comment je suis venu au monde, ce pays des montagnes noires ou le gris reigne et la pluie domine, le pays des clochers, des petits bourgs, des rues desertes, des marches etonament vivant, la nature galopante, indomptable, l'agriculture industrialise, les vieux, les jeunes, venant de cet endroit donc, ma grand-mere etait surement la plus apte a m'y faire rentrer. Elle connait le chemin, elle sait pusiqu'elle y a grandit.
Motreff.
La ville dont je viens mais ou je ne suis jamais reste. Le chemin de Rostrenen a Motreff semblait si complique, avec ses quelques indications comme la grande croix en pierre ou le haut tallus ou il faut prendre a gauche ou a droite, que je me demandais comment ma grand-mere se retrouvais. Champs apres champs, bosquets, tallus, routes goudronnees mais pas trop, maisons aux murs blancs et toits en ardoise, oui en ardoise.
Rien jusqu'a cette rue.
La rue, ou semble-t-il ma famille avait habite depuis... La premiere maison, non pas de la rue mais de la famille, est sur la droite. A gauche, des champs a perte de vue. Un enfoncement dans ce pays jadis volcanique permet une vue plongeante sur ces champs de couleurs qui variaent du vert fonce au maron en passant par le jaune parfois parsemes de tache blanche et noire, le betail qu'on abat ou que l'on eleve pour son lait. Par si par la, des fermes, des villages sans nom et sans adresse dans ce tableau campagnard dans lequel seul mon oeil peut s'aventurer, dans le comfort relatif du siege arriere d'une R5, mon cul sureleve par le siege enfant, obligatoire selon les regles encombrantes de Mamie.
Cette premiere maison a gauche donc.
Un long mur delimite la propriete. Sur le terrain plus eleve s'etale une grande marre de goudron ou l'on peut garer sa voiture. Un petit jardin de fleur et des plantes entoure ce parking insolite.
La maison, grande, surplombe encore cet espace du haut d'une terrasse carrele. Devant la porte, le paysage d'en face semble s'etre enfonce encore plus bas dans la terre, dans le terroir. Tout petit deja, cela me semblait trop petit. Mais grand quand-meme. Une grandeur qui ne se justifie pas par la taille mais par le temps.
Sonner la porte.
Un temps, deux temps. Le verrou tourne et Tante Helene apparait. Ou non, etait-ce par le garage plutot? Pourquoi rentrer par la porte de devant. C'est par le garage. Apres, le cuisine. Tante Helene, petite, bien en chair, rigolote. Je ne pouvais pas vraiment distinguer la forme de son corps car je pensais tout le temps etre trompe par les multipes couches de vetements qu'elle semblait porter.
Je n'ai pas encore l'age pour le cafe.
Alors ca doit etre le chocolat. Et la crepe! Bien sur, la crepe. Au beurre, quoi d'autre?! C'est tout un art! Une bonne crepe est fragile. Et ces couteaux en fer au manche carre, a la tete ronde et aux dents pointus, ces couteaux qui existent partout la d'ou je viens, ils peuvent facilement detruire une crepe bien faite, surtout dans les mains d'un petit garcon qui aime trop le beurre. Donc peut-etre que Tante Helene me la beurre cette crepe. Puis elle parle. Pas du temps, c'est le meme. Pas de bonnes nouvelles, y-en a pas. A vrai dire j'ecoutais peu ces conversations des grands. Mais quand je dis grands je veux dire vieux mais par respect je dirais juste grands. Non je me rappel mieux du gran feu de bois qu'on avait fait 'Tonton Louille' et moi. Tonton 'Louis' ou Tonton 'Louille'? Je sais plus mais le feu etait immense. On aurait pu voir la fumee d'un avion qui volait haut, tres haut. Les craquements, les sifflements du bois qui doit ou bien crier sa souffrance ou bien crier sa joie. La souffrance de quitter ce monde par le feu. La joie de d'etre libere par le feu, libere du poids, de l'immobilite, transforme en la legerete, disperse, fumee.
Partir en fumee.
Pourquoi Tante Helene etait la plus marrante? Est-ce que c'etait sa relation particuliere avec Mamie? Est-ce que c'etait parcequ'elle me gatait tout le temps? Est-ce que c'etait son homme, qui m'aimais bien et que j'aimais bien? Tante Helene me comprenais. Elle savait que ca ne m'interressais pas toutes ces conversations de vieux. Moi, la crepe au beurre et bruler du bois, c'etait ca mon truc.
Qui est cette famille bretonne qui est la mienne?
Tante Louise, Tante Susane. J'ai l'impression d'avoir toujours connu ces personages de ma terre natale et a la fois je ne les ai jamais compri, entendu, inclu. Moi, d'ailleurs, Breton bien sur, mais si etranger. Ma Mamie, fier bien sur, mais fier de quoi? Du sang? Du lien? La descendance. Le vecu. Vivre pour quelquechose. Que l'histoire de onze freres et soeurs Dantec se perpetu. Qui? Moi? Le Breton exile.
La Bretagne...
Et tous ces vieux. Fils de ploucs. Pas vraiment. Petit-fils de ploucs. Peut-etre. C'est moi? Oui, et non! Tante Helene est partie, qu'est ce que ca veut dire? Les gens ne partent jamais. C'est moi qui part. Et peut-etre que je reviens. Les autres ne peuvent pas partir. Ils ne sont jamais partis. Sauf Tante Louise peut-etre qui est arrive jusqu'a Paris. Sauf ma mere bien sur mais ca ne compte pas.
Ne peut-on vraiment echapper a la Bretagne que par la mort?
Non bien-sur. Et puis pourquoi s'echapper? Il n'y a pas besoin de s'echapper. Sommes-nous vraiment loin de la soupe au pain?
Se rouler dans l'herbe avec ma cousine.
Sur la pente gazonee devant chez Tante Louise. C'etait marrant. Ca devait etre l'ete. Mais quelle ete?
Ca fait si longtemps que je suis parti!
Wednesday, February 01, 2006
Ile de Goree, Senegal
There are no words, at least none that I know, to describe the emotions, the horror, the sadness and everything that is thrown at you with all the weight of 400 years of history when you visit a place like this. So I'm not going to try, I can't.
A selection of photos and some quotes, from people, walls and a few picked up by my ears as I was walking around will hopefully give you a brief look into "l'une des pages les plus douleureuse de l'histoire de l'Humanite: la traite negriere."
L'Ile de Goree a ete declare 'patrimoine mondiale de l'humanite'.
D'apres Mr Pame, les visiteurs du Costa Rica qu'il avait accompagne l'annee derniere ne pouvaient pas s'arreter de pleurer.
MAISON DES ESCLAVES
La porte du voyage sans retour
- LAST SALE a travers cette porte -
- leave the island with no name - where they go depends on their buyers -
- all slave masters were christians - sometimes missionaries were implicated -
"Yes we forgive but we will never,
never,
never
forget."
" Lorsque l'une de ces malheureuses etait enceinte, avait ecrit Schoelcher, un trou etait creuse dans le sol pour loger sa grossesse pendant qu'elle recevait les 29 coups de fouet reglementaires qui dechiraient ses chairs."
Musee de la Femme
"La memoire Africaine et Senegalaise retient les hauts faits de femmes de toutes conditions."
entre 8 et 10,5 million d'esclaves debarques en Amerique - sans prendre en compte les nombreux, nombreux morts pendant la capture de l'interieur a la cote, avant l'embarquement, au cours de la traversee
prix d'achat - valeur d'un homme en fonction du poids, de l'age, de la taille - valeur d'une femme en fonction des seins, de la virginite - valeur d'un enfant, identite definie par les dents
"Le nombre d'esclaves demandes variait avec la qualite de l'animal."
1815 - interet pour jeune fille de se donner aux maitres - femme metisse - libre
10kg 300, boule qu'il fallait trainer
camp de concentration des juifs = 12 ans
traite des noirs = 400 ans
"TRAFIC TRIANGULAIRE"
EUROPE - AFRIQUE - AMERIQUE
"Revoltes et suicides se situaient generalement dans les deux premieres semaines apres le depart."
CODE NOIR
"Un masque etait parfois applique aux esclaves surpris a macher de la canne."
"Il faut que cette maison demeure pour les generations futures pour que l'histoire ne se repete pas."
"If all the sky were paper and all the seas ink, I would bot be able to describe the brutality of the slave trade." - W. Bosman, 1701
"Aujourd'hui... Ceux qui ont entrepris de faire croire qu'il ne s'est rien passe a AUSHWITZ et a DACHAU, Demain... N'auront meme plus besoin d'affirmer qu'il ne s'est rien passe a GOREE..."
- JO. NDIAYE
Thursday, January 19, 2006
Hiver 2005 - Paris - Quelquepart dans le metro
Habitue a la technique du tissage de liens humains
De rencontre en rencontre cet art se perpetu
La patience et une concentration soutenue sont necessaires
Car la matiere qui nous lie est plus que fragile
Parfois de simple courant d'air d'histoire viennent detruire des champs entiers de delicats tissus murient durant de longues annees de vie
Nous touchons tous les jours ce precieux tissus de liens de nos pieds engourdis
Notre voix le fait fremir et trembler d'un doux chants d'amour sonnore
Dans cette foret je me perds
Les arbres et la vegetation
Le peuple
Les delicates coutures qui rendent temoins a de nombreux efforts communs
Rein ne se fait sans amour
Rien ne se fait sans amour
Mais les dechirures sont profondes
Oui, les dechirures sont profondes
Sur le bord du Lac Rose j'ai achete 25kg de sel fin non-raffine.
Pour 500 F CFA je pouvais pas dire non. C'etait pas les grigris habituels que les locaux vendent aux toubabs mais c'est juste ce que je cherchais.
Sur le chemin de l'Abbaye de Keur Moussa, Mr Pame me raconte son histoire. Il vient de Guede Chantier, au nord de St Louis. De Dakar a St Louis en longeant la cote c'est a peu pres 270km. De St Louis a Guede Chantier en longeant le Fleuve du Senegal c'est a peu pres 210km. C'est un petit village de 6000 habitants peuples de poular. Pour dire bonjour le matin tu dis 'diamounali', pour dire bonjour l'apres-midi tu dis 'diamali' et pour dire bonsoir tu dis 'dianiji'. Mr Pame est retourne la-bas pour la tabaski comme il le fait chaque annee. Il retourne dans sa maison natale et familiale qui contient le seul telephone du quartier. Sa maison est devenu un vrai telecentre. Dedans, sa grand-mere de 99 ans a toujours la peche. C'est une vrai legende vivante dans le village.
Un jour quand elle allait au lac avec un agneau, un crocodile a bondit hors de l'eau. Alors que l'agneau s'abreuvait inconsciemment, le crocodile lui attrapa les pates avant avec sa machoire destructive. Dans un moment de detresse comme celui-ci, la grand-mere ne reflechi meme pas et attrapa l'agneau par les pates pour le sauver. Le crocodile, n'ayant pas peur de la grand-mere qu'il croyait senile ne lacha pas prise et tira encore plus fort. La grand-mere attrapa alors son baton et l'enfonca dans la machoire entre-ouverte du crocodile pour le forcer a lacher prise. Voyant la determination de la grand-mere, le crocodile ouvra grand sa machoire et les jambes avant de l'agneau qui n'avait pas cesser de beugler se libererent soudainement.
Comme le disait Francois Mitterand, "le developement c'est avec la democratie." Non, en verite je ne sais pas du tout dans quel contexte l'ancien President-Playboy a prononcer ces mots. Je ne sais pas non-plus ce qu'il voulait dire en utilisant les termes 'developement' et 'democratie'. Donc en fait cette citation je viens de la sortir de mon cul!
"L'homme comble ne dure pas: il ressemble au betail qu'on abat." - Psaume 48, Le Psautier Rythme de l'Abbaye de Keur Moussa.
Je ne suis evidemment pas comble. Et je ne crois pas que je ressemble au betail qu'on abat. D'ailleurs je suis toujours en mouvement pour etre sur de ne pas etre une cible fixe donc plus facile a abattre.
Messe a l'Abbaye de Keur Moussa
Toge blanche, ceinture marron,
Peinture rouge, jaune et noire,
Murs de pierre, chaises de bois
Remuer la tete doucemement au son des Koras...
Apres la messe le moine Dominique Catta raconte le trajet de voiture de New York a Remington qu'il a effectue en pleine tempete en 1993 pour aller chercher le prix internationale de chanson que l'Abbaye de Keur Moussa avait gagne. Les vents etaients si fort que la voiture faisait des ecarts de cote a chaque rafales. Dominique Catta ne se rappelle pas avoir vu la neige mais il se rappellera toujours d'avoir voyager en voiture pendant "la tempete du siecle aux Etats-Unis." Le moine a deja vecu maintenant et les cheveux blancs se plantent, eparpilles sur son crane. Avec ses grosses lunettes teintes, il me fixe d'un air amuse pour me dire:
- J'y etais en tant qu'Africain.
Posant les mains sur ses joues et montrant ses vieilles dents jaunes d'un grand sourire il ajoute:
- Je fais pas tres Africain, mais bon!
Sur le bord de route en direction de la maison j'ai transporte 25kg de sel fin non-raffine.